Qu’est-ce qu’une information ? Différentes notions sont émises à travers la discussion : distraction, divertissement, renseignements, objet de notre perception, etc. Sans se tenir à une définition précise, les participants discutent des enjeux amenés par le surplus d’informations.
Plusieurs participants partagent leurs efforts pour se faire une opinion sur un sujet, face à l’immensité des données accessibles et notamment des fake news. D’autres soulèvent le surplus sensoriel, avec une overdose de bruits et de lumières dans les villes. Une participante partage son incapacité à regarder un film à la maison, étant toujours interrompue par une notification sur son téléphone ou la possibilité de faire autre chose. Cette « infobésité » se définirait comme une quantité telle d’informations qu’elle en deviendrait indigeste – nous empêchant d’y voir clair, dans nos choix, nos idées, nos activités, notre esprit. Toutefois, un participant soulève également que le penchant du surplus serait la démocratisation de l’information, accessible par tous, pour tous – à chacun ensuite de décider comment agir face à cet amas de données.
Mais d’ailleurs, comment agir face à ce banquet surabondant d’informations ? Pour certains, une lassitude qui consiste à arrêter de trier et prendre la première information venue, au risque que celle-ci soit fausse. Pour d’autres, renoncer diamétralement à l’information dans certains domaines, en cessant de lire la presse par exemple. L’aléas ou la diète. Un participant introduit alors la notion d’hygiène informationnelle : comme pour notre hygiène alimentaire, il convient de trier et choisir nos informations soigneusement, afin de forger un esprit sain. Plusieurs outils sont partagés à cette fini : compartimenter nos activités afin de se concentrer sur une seule à la fois, distinguer les informations qui nous sont imposées de celles que l’on peut choisir, se renseigner sur moins de sujets mais mieux, prendre conscience de nos propres biais cognitifs, etc.
En bref, comme au supermarché, choisir ses combats et lire au verso des soi-disant aliments sains le contenu de ceux-ci. Et comme le soulève un participant, choisir ses sources d’informations (autrement dit, ses supermarchés), comme par exemple venir faire ses courses d’idées au … café-philo. À digérer, et à dans 1 mois !
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