Dans le contexte actuel, marqué par l'émergence de conflits armés et le réchauffement climatique, nous nous sommes interrogés sur notre responsabilité individuelle face à ces problèmes d'envergure mondiale qui semblent souvent nous dépasser.
Le terme "responsabilité" puise ses origines dans le latin "respondere", signifiant en français "répondre de". Mais répondre de quoi, exactement ? D’un appel. Se responsabiliser, c’est donc répondre à l’appel lancé par autrui. Lorsqu’une vieille dame trébuche dans la rue, nous nous sentons immédiatement responsables de l’aider. Pourquoi ? Parce que nous le pouvons.
Le défi actuel réside dans le fait que les technologies de l’information nous rendent en permanence sensibles aux appels du monde entier. Mais sommes-nous réellement en mesure d’y répondre ? Rien n’est moins sûr. “Notre exposition à la détresse a augmenté de manière disproportionnée par rapport à notre capacité d'action”, constate un participant empreint de pessimisme.
Un autre s'oppose : croire que le pouvoir réside exclusivement entre les mains d’autrui revient précisément à se déresponsabiliser. Les politiciens, par exemple, n'ont guère plus de pouvoir que nous, dans la mesure où ils ne servent qu'à maintenir le statu quo. Bien sûr, nous pouvons difficilement influencer le cours des événements à l’échelle globale, mais cela ne signifie pas pour autant que nous sommes impuissants.
“Se responsabiliser, ce n’est pas changer le monde”, affirme-t-il. “C’est simplement penser, parler et agir selon ses propres convictions”. C’est dire “non” lorsque c’est nécessaire. Voire refuser le statu quo, et en assumer les conséquences. Peut-être, en agissant ainsi, inspirerons-nous d'autres à faire de même. Dans cette perspective, la responsabilité devient non seulement le préalable, mais le prérequis indispensable au pouvoir.
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